Une étude de l’automne 2010 commandée par l’Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités (ACCHA), en collaboration avec Maritz, révèle que la dette hypothécaire canadienne dépasse un billion de dollars, ce qui représente une hausse de 7,6 % par rapport à la même période l’an dernier. L’ACCHA s’attend à ce que cette dette continue de grimper, mais à un rythme plus lent.
Cette étude souligne l’excellent service offert par les courtiers en prêts hypothécaires (options d’une vaste gamme de prêteurs, savoir-faire), professionnels vers qui 40 % des consommateurs se tournent lorsqu’ils ont besoin d’un nouveau prêt hypothécaire. Manifestement, les acheteurs de cette génération savent comment s’y prendre pour évaluer leurs options. Ils ne se sentent pas liés à une banque en particulier. Ils « n’appartiennent » à personne. Au total, 40 % de tous les acheteurs qui ont un prêt hypothécaire ont consulté un courtier pour l’obtenir, ce qui représente une hausse de 5 % par rapport à l’année dernière.
En gros, le rapport fait état d’un marché hypothécaire et immobilier sain au Canada. Voici quelques points saillants de ce rapport :
- La vaste majorité (84 %) a les moyens de faire face à une augmentation des versements hypothécairesmensuels de 300 $ ou plus.
- La valeur nette globale des maisons est de 72 % ; la valeur nette des maisons grevées d’une hypothèque est en moyenne de 50 %.
- Plus d’un tiers des débiteurs hypothécaires effectuent volontairement des paiements supplémentaires : 16 % ont accru leurs versements mensuels au cours de la dernière année, 12 % ont versé des paiements forfaitaires et 7 % ont fait les deux.
- La majorité (66 %) opte encore pour un prêt hypothécaire à taux fixe, ce qui montre la prudence générale des propriétaires canadiens.
Emprunt pour le remboursement des dettes
Selon l’étude, 18 % des débiteurs hypothécaires ont profité d’un prêt sur valeur nette. Les raisons les plus courantes de l’emprunt sur valeur nette étaient la consolidation de dettes (45 %), les rénovations domiciliaires (43 %), l’achat de produits ou les études (19 %) et le placement (16 %). Plusieurs répondants ont utilisé la valeur nette de leur maison pour plusieurs de ces raisons.
La progression de la dette hypothécaire n’est pas nécessairement négative. L’emprunt est logique pour bien des propriétaires qui désirent refinancer leurs dettes à taux d’intérêt élevé et profiter de la faiblesse des taux hypothécaires d’aujourd’hui. Ceci permet d’économiser considérablement sur les frais d’intérêts et d’augmenter leurs liquidités au besoin. Aussi ,les rénovations améliorent non seulement la qualité de vie des propriétaires, mais elles rehaussent aussi souvent la valeur de la maison. Lorsque l’emprunt sert à investir, les intérêts sur le montant emprunté peuvent être déductibles du revenu imposable (un professionnel de la fiscalité et des placements doit être consulté dans un tel cas).
En général, le marché canadien du logement et du financement hypothécaire est solide, et les Canadiens continuent de croire que l’immobilier est un excellent placement à long terme.